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Mandalay – fleuve Irrawaddy
Après un petit déjeuner copieux au Peacock Lodge de Mandalay, nous retrouvons pour notre 3ème et dernier jour ensemble notre chauffeur de taxi qui nous accompagne depuis Nyaungshwe. Il habite Mandalay, et nous conduit dans cette ville étendue, impossible à parcourir à pied. Nous n’y avons qu’une journée avant de prendre le bateau le lendemain pour Bagan.
Nous commençons par admirer l’extérieur des murs fortifiés à l’intérieur desquels se trouvaient avant 1885 la cité royale. La cour fut expulsée par les britanniques, qui ont utilisé le palais royal et rasé une partie de la cité pour en faire des terrains de parade militaire. En 1945 tout brûla suite à des bombardements. Puis dans les années 1990 le régime militaire fit reconstruire une réplique du palais royal, pour les touristes, mais l’armée occupe la plus grande partie du terrain. Boudant un peu à la fois les militaires, le droit d’entrée, et la réplique, nous nous contentons d’admirer l’extérieur de cet énorme (2,5 km de côté) complexe.
Etape suivante, au pied de Mandalay Hill, que nous choisissons de ne pas gravir, notre temps étant compté. De plus il fait très chaud.
En face de Mandalay Hill nous allons admirer Kyauktawgyi Paya, où le Bouddha est taillé dans une seule pièce. Dans les couloirs menant au centre qui contient le Bouddha, il y a les inévitables marchands du temple. Sauf qu’ici, nombre d’entre eux sont en fait de talentueux artistes, taillant le bois sur place, avec une dextérité incroyable. Nous sommes tristes de ne pas pouvoir en ramener. Ce n’est ni très lourd ni vraiment coûteux, mais il faut être minimaliste au niveau des bagages, et tout de même surveiller le budget dans l’ensemble. Nous restons là un moment, à admirer cet artiste. Les plus grandes pièces sont de son père, mais les siennes sont déjà très belles. Et plus loin un petit garçon façonne un morceau de bois: la 3ème génération?
De nombreux birmans viennent dans un contexte religieux, mais cela ne les empêche pas de jeter des regards curieux sur Nicolas et Pierre et même de se faire photographier avec.
Pierre s’arrête pour dessiner le Bouddha, et se retrouve observé de près.
On ne se lasse pas du thanaka sur les visages.
Les moines ne sont pas les derniers à sortir leurs tablettes et photographier la statue. Et pourquoi pas? Mais ça ne cesse de nous amuser. Peut-être par le contraste entre les traditions et le cadre, et l’omniprésente technologie (notamment représentée par la marque à la pomme qui semble être le « status symbol » ultime). Ou bien par la divergence entre notre idée de religieux austères et la réalité des moines qui, comme tout le monde, plaisantent et prennent des photos souvenirs sur leurs derniers gadgets. En ce qui concerne les birmans qui le plus souvent portent le longyi, le téléphone portable, et/ou le portefeuille, se range dans le bas du dos, coincé entre le longyi et la chemise.
Et le temple est plein de vie, avec ce nid actif.
Travail de miroirs
Ensuite nous allons un peu plus loin vers Sandamuni Paya, puis en face, Kuthoda Paya. L’ensemble est « le plus grand livre du monde »… respectivement 1774 et 729 tablettes de marbre sur lesquelles sont inscrites avec les 15 livres du Tipitaka (Tripitaka?), le texte canonique du bouddhisme theraveda, et des commentaires sur le texte. Chaque tablette est dans sa propre petite pagode (stupa), ce qui donne un effet visuel très impressionnant. Au centre, une grande pagode dorée, étincelante au soleil, éblouissante même, et … des chats (qui en Asie du Sud-Est comme ailleurs dans le monde se retrouvent presque uniquement dans les lieux agréables).
La maquette…
Ensuite nous partons vers le site du Golden Monastery, ou Shwenandaw Kyaung. C’est un beau monastère (ok, un très beau monastère) en teck, datant de 1850 environ. Hélas il faut être en possession du droit d’entrée des sites de Mandalay, $10 par personne directement pour le gouvernement (le Lonely Planet insiste fort sur ce point; actuellement le gouvernement est civil mais largement constitué d’anciens militaires de l’ancienne junte), que nous avons réussi à éviter jusqu’à là. Mais je craque, et j’y vais seul.
A l’intérieur, d’immenses espaces et du teck doré.
Le teck ici c’est un bois courant, presque ordinaire! Pour nous cela reste très exotique, nous nous émerveillons devant les détails sculptés. Le teck birman serait le meilleur.
Nous prenons un déjeuner dans un tea-room local, avant d’aller dans la zone des « gold-pounders », ceux qui fabriquent les feuilles d’or qui sont appliquées sur les pagodes et les bouddhas.
Au départ d’une pépite, en plusieurs étapes, ils martèlent l’or, le frappant des milliers de fois. Le bruit des différents marteaux finit par se synchroniser et on assiste à une espèce de concert de batterie. On nous montre ensuite les feuilles d’or. On peut ensuite passer à la boutique et acheter soit des feuilles d’or, pour un prix modique, soit divers souvenirs dorés. Mais c’est très bon enfant, aucune retape ou pression à la vente, on peut assister à tout le processus, écouter toutes les explications, et s’en aller être ennuyé.
Les petites feuilles d’or, au centre du « cahier » qui sert à les affiner progressivement.
De là, nous allons dans le quartier de la Mahamuni Paya, non pour voir la pagode, mais pour les tailleurs de marbre. Le coin est étonnant, avec la fabrication à la main de milliers d’élégants bouddhas en marbre. On apprend que la production est largement exportée en Chine.
Un des tailleurs de marbre porte ce T-shirt qui m’intrigue. Renseignements pris il s’agit de l’image de Tomas Ojea Quintana, rapporteur spécial des nations unies concernant les droits de l’homme au Myanmar… On peut imaginer que le régime, énervé par les condamnations répétées, ait décidé de distribuer ces T-shirts.
Une station service pour mobylettes
Outre les bouddhas, des décorations pour temples sont disponibles
Un bref passage dans une xième fabrique de tissus, essayage de longyis. Amusants, mais à moins de s’établir ici (c’est certainement un pays plein d’opportunités!) on n’en a pas l’usage.
Etape suivante: Umin Thounzeh, une grotte aménagée avec un alignement photogénique de bouddhas. Beaucoup de locaux viennent visiter aussi, dont un groupe de dames qui se jettent littéralement sur Pierre. L’une tente de l’embrasser, elle est d’allure indienne, plantureuse, avec des lèvres très rouges et un énorme sourire. Le pauvre s’échappe à peine. Il en a marre de se faire embrasser, toucher, à chaque pagode. Nous lui expliquons que ça part d’un bon sentiment, qu’il ne doit pas s’offusquer, mais nous comprenons aussi qu’il n’apprécie pas cette invasion constante de son espace personnel. Curieusement, Nicolas est beaucoup plus philosophe, et répond par un grand sourire.
L’entretien de ces lieux religieux est constante, dorures, nouvelles peintures, rénovations, et modifications diverses. Plus que des lieux historiques, ce sont des lieux vivants.
On continue la route vers Sagaing Hill, grimpant dans un quartier de monastères, extrêmement pittoresque, où nous regrettons de ne pas pouvoir faire stopper le taxi tous les 10 mètres. A refaire à pied, par temps frais, en prenant beaucoup de temps. C’est d’ailleurs un thème récurrent durant le voyage. Malgré notre idée de prendre du temps et de ne pas tout voir, à chaque étape, dans chaque ville, nous apercevons trop vite des merveilles qui mériteraient d’y passer beaucoup plus de temps.
Arrivée au sommet, à Soon U Ponya Shin Paya. La vue est superbe sur l’Irrawaddy au loin, et sur les collines proches. Brume perpétuelle qui rajoute au mystère.
L’Irrawaddy (Ayeyarwady?).
Les frangipaniers
Les 2 ponts. Nous traversons depuis Mandalay par celui qui est au nord, le plus proche dans l’image, un nouveau pont construit il y a une dizaine d’années, et revenons par le pont en arrière plan, construit par les anglais en 1934, l’Ava Bridge.
Soon U Ponya Shin Paya à l’intérieur.
Le retour se fait aux belles heures, notre chauffeur laisse passer les « pickups » surchargés, pressés, dangereux. Il ne veut pas les avoir derrière lui en traversant l’Ava Bridge.
Puis nous remontons le long du fleuve vers Mandalay. Des camions chargés d’énormes troncs de teck qui vont partir en péniche…
Certains habitent sur les rives, vivant de rien, travaillant à ramasser du sable. Leur abris est plus que précaire, il s’agit parfois d’une barque.
On a mal au coeur de penser à la coupe de ces forêts primaires. Un birman nous dit: les anglais ont beaucoup laissé, les généraux ont beaucoup coupé…
Le lendemain nous prendrons le bateau sur ces mêmes rives pour rejoindre Bagan et les temples.
De Nyaugshwe à Pindaya à Mandalay (or: The Road to Mandalay)
We took a 2-day taxi ride from Nyaungshwe to Mandalay, stopping in Pindaya. Pindaya’s cave of Buddhas is probably one of the most impressive anywhere. The 3rd day our driver took us around Mandalay.
Départ de Nyaungshwe dans un taxi réservé la veille. « Oui, oui, le coffre est très grand, je vais vous montrer une photo de la voiture » nous confirme la petite agence de voyage. Nous apercevons une vague berline blanche sur l’écran du GSM qu’on nous tend. Effectivement, le lendemain matin à l’heure dite, la voiture est là à l’hôtel. Nos bagages y entrent, et nous aussi, tout juste. Notre chauffeur pour les 3 prochains jours, s’avère un conducteur, sage, prudent, connaissant le terrain, et très sympathique. Il nous amènera en 2 jours jusqu’à Mandalay, et le 3ème jour nous fera faire le tour de Mandalay.
27/2 Nyaungshwe – Pindaya en 2h15
Le seul tracteur aperçu ce jour:
Les charrues sont plus nombreuses, souvent neuves, et nous croisons même un fabriquant de roues (bêtement, je ne demande pas à m’arrêter).
Ce sont des pays où l’on devrait passer directement aux énergies renouvelables (tout en sachant que l’hydroélectrique est tout de même perturbateur de la vie des fleuves et des vallées) et on voit de temps à autre, comme ici, un panneau solaire. Les villageois sont au point d’eau, qui sert à tout. Bain, lessive, vaisselle, …
Notre Toyota d’un autre siècle (20ème!). Le compteur ne fonctionne plus, mais le nombre de km doit être respectable. Volant à droite, comme c’est d’usage ici (en roulant à droite).
Pagodes un peu partout.
Arrivée à Pindaya, passage au marché pour un déjeuner, et un petit tour dans les échoppes. Nous mangeons du tofu frit.
Essayage de Longyi
Et retouche minute
Les enfants intriguent toujours, se font photographier, et toucher la tête. Dans tous les guides de voyage on lit qu’il ne faut pas toucher la tête des enfants et demander la permission avant de photographier. Ces guides ne sont pas lus par les Birmans!
La route où se situe l’hôtel. Je suis amoureux de ces arbres.
Une petite soif? Seulement si c’est pour votre moto. Ces stands ne vendent pas de limonade mais bien de l’essence.
This is not a lemonade stand — it is a gasoline station for motorbikes
Nous nous rendons à l’attraction locale, les grottes aux Bouddhas, Shwe Oo Min National Cave Pagoda. A l’entrée se trouve une représentation du prince Kummabhaya affrontant un mauvais esprit qui, non content d’avoir enlevé quelques princesses, avait pris la forme d’une araignée très méchante. Le prince tua l’araignée d’une flèche, et libéra les princesses, qui surent se montrer reconnaissantes. Enfin c’est ce qu’on raconte. Depuis lors, le site est sacré.
La vue sur la vallée est imprenable
Il y a de toutes manières beaucoup d’escaliers mais on peut en éviter une partie en prenant cet ascenseur (assez neuf, de fabrication coréenne). Ce fut, avouons-le tout de suite, notre choix.
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Les grottes sont naturelles, énormes, et fantastiques. Et outre une grande pagode, des milliers (8700?) Bouddhas. En général assez grands, plus d’un mètre de haut, mais certains sont petits et d’autres encore plus grands. Ils sont le plus souvent dorés (à la feuille), avec le nom de leur donateur (y compris de pays européens). Se promener dans ces grottes est une expérience tout à fait surréaliste. Tout au fond il y fait assez chaud et humide. Les grottes de Pindaya sont si belles que le risque est d’être fortement déçu par d’autres grottes à Bouddha.
Difficile de donner une idée, mais les grottes sont très hautes (plus de 15 mètres) et remplies de Bouddhas.
Visite époustouflante. Un peu fatigués, aussi par la chaleur, nous ne visitons pas l’autre grotte voisine. Et nous prenons le grand escalier couvert qui redescend en ville.
Qu’on se sent léger en descendant!
L’heure est belle pour les photos, et le pays est photogénique. Ces buffles attendent. La charrette est chargée de bambous et de riz. Etait-ce si différent il y a mille ans?
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The next day we left Pindaya at 8:40, for an 8-hour road trip through mountains, farmland, jungle and villages. We’re not sure what road our driver took, but it was one with hardly any foreigners.
Les 8 heures de route pour Mandalay depuis Pindaya furent spectaculaires, malgré le paysage sec. Notre chauffeur nous a conseillé de revenir en novembre (ce ne sera pas pour nous cette année), après les pluies, pour découvrir ce paysage tout vert (presque comme l’Auvergne nous a-t-on dit).
On vit au 1er. Le rez est parfois en dur.
Eucalyptus comme en Australie.
Au loin, nous apercevons ces Bouddhas géants.
On se demande toujours si le pont va tenir, et il tient toujours.
Arrêt lunch.
Les buffles sont souvent baignés, et ils semblent aimer ça!
Nous sommes dans la montagne, à 1300 m environ, il y a toujours de la brume. Ce n’est pas l’endroit le plus photogénique, mais c’est là que Myo décide de nous photographier. Le paysage est vaste et mystérieux, et se rend mal en photo.
Nous arrivons vers 16 h à Mandalay, avec un arrêt pour voir le pont appelé Bein Bridge, ou U Bein Bridge ( ဦးပိန် တံတား).
Aux alentours ce sont les marchands du temple, mais le pont est une attraction pour les Birmans autant que pour les touristes. Il date de 1850 et est en teck. Nous nous y engageons mais il ne m’inspire pas confiance. Il est haut, sans barrières, les planches sont inégales et branlantes. En saison humide l’eau est beaucoup plus haute mais en ce moment en tombant du pont on tomberait de haut. Manifestement tout le monde est insouciant, mais pour moi cet édifice est anxiogène. Nous arrivons à un endroit du pont où 2 jeunes hommes nous disent de faire attention à une planche au bord. C’en est trop pour moi, nous rebroussons chemin, et ce n’est qu’en arrivant à la terre ferme que je peux me détendre.
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Une jeep birmane, hommage un peu toc à l’originale, datant de l’époque où le régime avait décrété l’autosuffisance automobile, et ouvert des usines locales, sans posséder le savoir-faire nécessaire. En réalité plus de 30% des composants étaient importés.
La route nous aura fait traverser des campagnes tranquilles. L’arrivée à Mandalay frappe par le monde et par la circulation. Et c’est là que ça fait tilt (après discussion avec d’autres voyageurs): à Yangon les motos sont interdites, mais pas ici, et elles sont partout. Beaucoup de signes extérieurs de richesse aussi, voitures et immeubles bling bling. Les richesses du pays ne sont pas perdues pour tout le monde… Heureusement notre chauffeur habite ici et il connaît bien la ville. Nous décidons de lui demander de rester avec nous un jour de plus, pour nous faire faire le grand tour. Suite au prochain épisode.
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MANDALAY – Rudyard Kipling
By the old Moulmein Pagoda, lookin’ eastward to the sea,
There’s a Burma girl a-settin’, and I know she thinks o’ me;
For the wind is in the palm-trees, and the temple-bells they say:
« Come you back, you British soldier; come you back to Mandalay! »
Come you back to Mandalay,
Where the old Flotilla lay;
Can’t you ‘ear their paddles chunkin’ from Rangoon to Mandalay,
On the road to Mandalay,
Where the flyin’-fishes play,
An’ the dawn comes up like thunder outer China ‘crost the Bay!
‘Er petticoat was yaller an’ ‘er little cap was green,
An’ ‘er name was Supi-yaw-lat—jes’ the same as Theebaw’s Queen,
An’ I seed her first a-smokin’ of a whackin’ white cheroot,
An’ a-wastin’ Christian kisses on an ‘eathen idol’s foot:
Bloomin’ idol made o’ mud—
What they called the Great Gawd Budd—
Plucky lot she cared for idols when I kissed ‘er where she stud!
On the road to Mandalay, etc.
When the mist was on the rice-fields an’ the sun was droppin’ slow,
She’d git her little banjo an’ she’d sing « Kulla-lo-lo! »
With ‘er arm upon my shoulder an’ ‘er cheek agin my cheek
We uster watch the steamers an’ the hathis pilin’ teak.
Elephints a-pilin’ teak
In the sludgy, squdgy creek,
Where the silence ‘ung that ‘eavy you was ‘arf afraid to speak!
On the road to Mandalay, etc.
But that’s all shove be’ind me—long ago an’ fur away,
An’ there ain’t no ‘busses runnin’ from the Bank to Mandalay;
An’ I’m learnin’ ‘ere in London what the ten-year soldier tells:
« If you’ve ‘eard the East a-callin’, you won’t never ‘eed naught else. »
No! you won’t ‘eed nothin’ else
But them spicy garlic smells,
An’ the sunshine an’ the palm-trees an’ the tinkly temple-bells;
On the road to Mandalay, etc.
I am sick o’ wastin’ leather on these gritty pavin’ stones,
An’ the blasted Henglish drizzle wakes the fever in my bones;
Tho’ I walks with fifty ‘ousemaids outer Chelsea to the Strand,
An’ they talks a lot o’ lovin’, but wot do they understand?
Beefy face an’ grubby ‘and—
Law! wot do they understand?
I’ve a neater, sweeter maiden in a cleaner, greener land!
On the road to Mandalay, etc.
Ship me somewheres east of Suez, where the best is like the worst,
Where there aren’t no Ten Commandments an’ a man can raise a thirst;
For the temple-bells are callin’, and it’s there that I would be—
By the old Moulmein Pagoda, looking lazy at the sea.
On the road to Mandalay,
Where the old Flotilla lay,
With our sick beneath the awnings when we went to Mandalay!
Oh the road to Mandalay,
Where the flyin’-fishes play,
An’ the dawn comes up like thunder outer China ‘crost the Bay!
Sous la pluie, usant le cuir de ses chaussures sur les pavés rustiques, un ancien soldat anglais se souvient d’une Birmane et de la Birmanie, des éléphants tirant les troncs de teck, du vent dans les palmiers, d’une terre sans les 10 commandements, où un homme peut boire à sa soif. Si tu as entendu l’appel de l’orient, tu n’aura jamais besoin d’autre chose que ces senteurs d’ail, que du soleil sur les palmiers, que du son des cloches des temples.